samedi 29 juin 2013

Des gites, des hommes/femmes hotes... et une expérience difficile!

Quand on marche sur les chemins de Compostelle, les pèlerins  dorment dans des gites, tenus soit par des communautés religieuses, des bénévoles, ou des particuliers (gites privés) Beaucoup de ces hôtes (hopitaliéros en Espagne) sont animées par l'esprit du chemin. Elles ont souvent vécu le chemin en ayant été aussi des pèlerins. Elles sont alors très compréhensives des difficultés et émotions vécues par les pèlerins et pour la plupart ils sont généreux, accueillants, voir passionnés... Un des beaux souvenirs que je garde de mon pèlerinage de cette année, c'est le gite : Au repère de Bona, à Dallas, tout près de St-Privat d'Allier. En fait c'est un centre équestre qui accueille d'abord des enfants handicapés pour qq jours de vacances (en plus d'être un accueil jacquaire) . Le jeune couple qui tient ce gite, Hélène et Nicolas, travaillent fort a mettre sur pied un centre éducatif et divertissant, une expérience enrichissante pour ces jeunes et moins jeunes qui n'ont pas aisément accès a des loisirs adaptés. Vous comprendrez que mon coté ergo était ravi. Je suis même allé visité leur chambre et salle de bain adaptée... loll. Ce sont des gens de cœur, des passionnés. On s'y sentait vite très à l'aise.
Souper chaleureux au Repère de Bona (avec notre hôte: Hélène)

Dans mes coups de cœur, je ne peux passer sous silence le gite de mon ami Jean-Alex. Son "arche de St-Jacques, à St-Jean Soleymieux, à 3-4 jours de marche du Puy en Velay, se trouve  sur le chemin qui part de  Lyon (ou chemin Cluny). Ce fut mon point de départ, mon premier gite. Jean-Alex Pitiot, le propriétaire, pèlerin d'expérience, nous y reçoit avec chaleur, en donativo, en accueil chrétien. Il raconte que c'est sa façon de redonner un peu au chemin de ce qu'il a reçu, et c'est aussi pour lui une façon de garder contact avec le chemin. Sa maison superbement décorée d'antiquités, peut recevoir 4-5 personnes à la fois. Vous y passerez une agréable soirée, a discuter du chemin, ou de tout autre sujet. Et Jean-Alex est de très bon conseil pour alléger les sacs trop lourds, ennemi des pèlerins.
Jean-Alex, dans la salle a diner de son gite: l'arche de st-Jacques

Un autre gite coup de cœur, fut le  l'abbaye Ste-Foy, à Conques. Tendinite oblige, on y a passé 2 nuits. C'est vraiment une toute autre catégorie d'hébergement, puisque logé dans  un Abbaye. Plusieurs dortoirs et chambres accueillent plusieurs dizaines de pèlerins à la fois, a l'aide d'un groupe de bénévoles d'expérience. La grande salle a manger est organisée pour respecter les traditions d'accueil chrétien et pour être efficace. On y chante le Ultreia, avant de gouter les mets simples, mais abondants et soutenants. J'y ai rencontré une jeune famille (parents + 4 enfants de 2 à 11 ans) qui partaient pour un bout de chemin d'une semaine, accompagnés de 2 ânes.
                                                        Vue sur L'abbaye Ste-Foy

On s'est arrêté dans quelques gites communaux, où un membre du personnel municipal était chargé de nous inscrire, puis quittait, nous laissant profiter des installations à notre guise. L'intérêt de ces gites c'est que plutôt intime (chambres de 4 a 6 personnes) et peu couteux. Et accessible pour notre ami à 4 pattes, Gus. Ces soirs là c'était souper resto... pas envie de popotter...
Gite Communal  de St-Paulien: il n'y avait que notre groupe, donc chacun sa chambre

                Gite communal de Sauges: un dortoir pour nous 4= apéro intime

Je veux aussi souligner quelques gites très sympathique où le menu en demi pension, variait de bon à excellent. Petit gite privé très chaleureux, à Decazeville: les volets bleus. L'incontournables domaine du Sauvage, où on loge dans un bâtiment digne des  films de cape et d'épée, en pleine campagne, loin  de tout! Et La ferme du Barry, à Aumont-Aubrac, avec son fameux Aligot, une pâtée de fromage, pomme de terre et ail.... délicieux
Ferme du Sauvage: superbe bâtiment médiéval, au milieu de nulle part!

                                  Ferme du Barry et son célèbre Aligot... miummm

Y'a aussi des expériences plus difficiles, qui sont là sans doute pour nous faire cheminer. Heureusement elles sont moins nombreuses. Je n'en ai connu que 2. La première était reliée au fait qu'on avait Gus, en partie du moins. Au Puys-en Velay, les responsables de l'accueil St-François (des religieuses), ont commencé a nous faire poiroter, quand ils l'ont aperçu. Au début, il n'y avait pas d'endroit pour lui, puis quand on a commencer a parler de quitter, ils lui ont trouvé un petit coin sous un escalier. Ensuite on devait passer à tour de rôle au "confessionnal" pour une inscription formelle, avant que l'on daigne nous montrer notre dortoir. Les inscriptions ne débutaient pas avant 16h30, on a eu notre tour que vers 17h30, même si on y avait déposé nos sacs très tôt (avant 16h00) Avec tout ça, on a pas pu aller visiter l'église St-Michel, en haut de son pic rocheux (déception)
chambre-dortoir à l'accueil St-François

Mais le pire accueil fut à  Lacapelle-Marival, sur la variante de Rocamadour. D'abord dire qu'on nous a fait "la charité" de nous accueillir en surnuméraire, en dernière minute... Notre hôte à "gentiment" ajouté un matelas (sans drap) dans un coin de la cuisine .Il a aussi ajouté 2 couverts, mais pour le même prix que les autres pèlerins on nous a servi des pates réchauffées et infectes. On était rationné sur le pain (une tranche chacun) et sur le vin. Impression d'entrer dans l'armée, à notre arrivée, alors qu'on nous faisait la liste interminable des règlements de la maison: c'est qu'ils ont une phobie des punaises de lit. Et on se sentait un peu comme ça, des punaises de lit. Notre cher hôte avait le don, sous des airs de grande générosité, de vous regarder de haut, et de vous écraser de ses jugements.(type du parfait manipulateur) Donc je ne recommande pas La Halte de Lacapelle.

Racoin-lit pour pèlerin sur-numéraire, avec vue sur séchage de vêtements....

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire