dimanche 30 juin 2013

Résilience!

Récemment, 'ai eu la chance d'assister a 2 formations sur la résilience. Ce sujet me passionne depuis des lustres. J'ai lu tous les livres de Cyrulnik, dont le dernier: Sauve-toi, la vie t'appelle... Voici mes découvertes:

Depuis la nuit des temps, notre cerveau est conçu pour réagir aux dangers qui nous entourent. Pour ce faire, pour assurer notre survie, il s'est donc créé une facilitation d'utilisation du lobe préfrontal Droit. Les études ont découvert que les gens résilients ont une capacité d'utiliser de facon plus efficace leur cerveau préfrontal Gauche. D'autres études ont aussi démontré que des activités de centration, de compassion, de méditations... facilitent l'activation du cerveau Gauche. Comme le cerveau est plastique, il demeure a notre portée de développer une prédispositon à la résilience. Notamment, façonner des intensions positives (pour soi et surtout pour les autres) et donner forme à ces intentions sont des façon  de modifier notre structure neuronale*
Pour susciter la résilience il est sain de se mettre en action, ou d'aider l'autre a le faire. Mais pas dans n'importe quelle activité. Certaines sont vide de sens, ne sont que de l'activisme. Les activités porteuses de sens qui éveillent la résilience sont celle qui répondent a 1 ou plusieurs des caractéristiques suivantes: 1- La centration: Un mouvement répétitif- parfois même en apparence inutile-comme une balade à pied vers nulle part pour se libérer de sa fébrilité 2- La contemplation: Des activités telles la prière, la méditation, l'ouverture à la beauté à l'émerveillement 3- La création: Des activités qui comblent notre besoin de beauté et de créer, ne serait-ce que pour soi 4- La contribution: Des activités qui nous permettent de redonner, d'être des citoyens productifs et valorisés 5- La communion: Des activités qui renforcent nos liens d'appartenance- se sentir reliés au Vivant*
*Tiré des notes de cours de Rachel Thibault: Ergothérapie et résilience

Brigitte Lavoie lors d'une vidéoconférence "Soutenir l'espoir après un drame: psychologie positive et approche orientée vers les solutions",  nous a entretenu sur ce qu'on peux faire pour aider à soutenir l'espoir chez les gens qui traversent un drame (ex: annonce d'un diagnostic de cancer, perte d'un être cher, subitement). C'est donc aussi une approche pour soutenir, susciter la résilience chez nos clients , nos proches... Voici  un résumé de ces outils:
-Valider la personne dans ce qu'elle vit et ressent: c'est réel et justifié. Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise façon de ressentir après un évènement (présent)
-Lui rappeler que ce qu'elle vit n'est pas permanent: lui faire remarquer les petites améliorations quotidiennes       (présent)
-Lors de tragédies vécues dans le passé: elle a su utiliser des forces(lesquelles?) pour passer au travers et  que des choses ont alors changé pour le mieux (ce moment était un Y elles sont devant un nouveau Y) (passé)
-Parler de croissance post-traumatique: ce qui pourra ressortir de positif après un drame. ex: nouveaux choix de vie à cause de cet évènement, (futur)
-Se donner la permission de faire des choses qu'ils aiment, où le temps s'arrête(flow) (présent)
-Aider à trouver un sens à ce qui leur est arrivé; transformer ce qui les a blessé , pour que ça ne soit pas arrivé pour rien (présent/futur)
-se projeter, s'imaginer un moment dans le futur où le pire sera passé... décrire comment ils seront alors et ce qu'ils auront fait pour s'en sortir (futur)

Ce qui m'interpelle dans ces 2 formations, c'est l'idée qu'on peut devenir des tuteurs de résilience pour nos patients. On peut faire une différence, de part notre savoir faire et notre savoir être, et ce , au delà des techniques, des équipements, des entrainements... Je penses a mes clients qui doivent subitement vivre avec un handicap: hémiplégie post AVC, amputation, ou mes clients qui s'acheminent vers une fin de vie (cancer ou autre maladie en stade terminal). C'est intéressant d'avoir un coffre à outil rempli de nouvelle idées, pour les aider à rebondir... ¨Ca me rejoint beaucoup.



samedi 29 juin 2013

Des gites, des hommes/femmes hotes... et une expérience difficile!

Quand on marche sur les chemins de Compostelle, les pèlerins  dorment dans des gites, tenus soit par des communautés religieuses, des bénévoles, ou des particuliers (gites privés) Beaucoup de ces hôtes (hopitaliéros en Espagne) sont animées par l'esprit du chemin. Elles ont souvent vécu le chemin en ayant été aussi des pèlerins. Elles sont alors très compréhensives des difficultés et émotions vécues par les pèlerins et pour la plupart ils sont généreux, accueillants, voir passionnés... Un des beaux souvenirs que je garde de mon pèlerinage de cette année, c'est le gite : Au repère de Bona, à Dallas, tout près de St-Privat d'Allier. En fait c'est un centre équestre qui accueille d'abord des enfants handicapés pour qq jours de vacances (en plus d'être un accueil jacquaire) . Le jeune couple qui tient ce gite, Hélène et Nicolas, travaillent fort a mettre sur pied un centre éducatif et divertissant, une expérience enrichissante pour ces jeunes et moins jeunes qui n'ont pas aisément accès a des loisirs adaptés. Vous comprendrez que mon coté ergo était ravi. Je suis même allé visité leur chambre et salle de bain adaptée... loll. Ce sont des gens de cœur, des passionnés. On s'y sentait vite très à l'aise.
Souper chaleureux au Repère de Bona (avec notre hôte: Hélène)

Dans mes coups de cœur, je ne peux passer sous silence le gite de mon ami Jean-Alex. Son "arche de St-Jacques, à St-Jean Soleymieux, à 3-4 jours de marche du Puy en Velay, se trouve  sur le chemin qui part de  Lyon (ou chemin Cluny). Ce fut mon point de départ, mon premier gite. Jean-Alex Pitiot, le propriétaire, pèlerin d'expérience, nous y reçoit avec chaleur, en donativo, en accueil chrétien. Il raconte que c'est sa façon de redonner un peu au chemin de ce qu'il a reçu, et c'est aussi pour lui une façon de garder contact avec le chemin. Sa maison superbement décorée d'antiquités, peut recevoir 4-5 personnes à la fois. Vous y passerez une agréable soirée, a discuter du chemin, ou de tout autre sujet. Et Jean-Alex est de très bon conseil pour alléger les sacs trop lourds, ennemi des pèlerins.
Jean-Alex, dans la salle a diner de son gite: l'arche de st-Jacques

Un autre gite coup de cœur, fut le  l'abbaye Ste-Foy, à Conques. Tendinite oblige, on y a passé 2 nuits. C'est vraiment une toute autre catégorie d'hébergement, puisque logé dans  un Abbaye. Plusieurs dortoirs et chambres accueillent plusieurs dizaines de pèlerins à la fois, a l'aide d'un groupe de bénévoles d'expérience. La grande salle a manger est organisée pour respecter les traditions d'accueil chrétien et pour être efficace. On y chante le Ultreia, avant de gouter les mets simples, mais abondants et soutenants. J'y ai rencontré une jeune famille (parents + 4 enfants de 2 à 11 ans) qui partaient pour un bout de chemin d'une semaine, accompagnés de 2 ânes.
                                                        Vue sur L'abbaye Ste-Foy

On s'est arrêté dans quelques gites communaux, où un membre du personnel municipal était chargé de nous inscrire, puis quittait, nous laissant profiter des installations à notre guise. L'intérêt de ces gites c'est que plutôt intime (chambres de 4 a 6 personnes) et peu couteux. Et accessible pour notre ami à 4 pattes, Gus. Ces soirs là c'était souper resto... pas envie de popotter...
Gite Communal  de St-Paulien: il n'y avait que notre groupe, donc chacun sa chambre

                Gite communal de Sauges: un dortoir pour nous 4= apéro intime

Je veux aussi souligner quelques gites très sympathique où le menu en demi pension, variait de bon à excellent. Petit gite privé très chaleureux, à Decazeville: les volets bleus. L'incontournables domaine du Sauvage, où on loge dans un bâtiment digne des  films de cape et d'épée, en pleine campagne, loin  de tout! Et La ferme du Barry, à Aumont-Aubrac, avec son fameux Aligot, une pâtée de fromage, pomme de terre et ail.... délicieux
Ferme du Sauvage: superbe bâtiment médiéval, au milieu de nulle part!

                                  Ferme du Barry et son célèbre Aligot... miummm

Y'a aussi des expériences plus difficiles, qui sont là sans doute pour nous faire cheminer. Heureusement elles sont moins nombreuses. Je n'en ai connu que 2. La première était reliée au fait qu'on avait Gus, en partie du moins. Au Puys-en Velay, les responsables de l'accueil St-François (des religieuses), ont commencé a nous faire poiroter, quand ils l'ont aperçu. Au début, il n'y avait pas d'endroit pour lui, puis quand on a commencer a parler de quitter, ils lui ont trouvé un petit coin sous un escalier. Ensuite on devait passer à tour de rôle au "confessionnal" pour une inscription formelle, avant que l'on daigne nous montrer notre dortoir. Les inscriptions ne débutaient pas avant 16h30, on a eu notre tour que vers 17h30, même si on y avait déposé nos sacs très tôt (avant 16h00) Avec tout ça, on a pas pu aller visiter l'église St-Michel, en haut de son pic rocheux (déception)
chambre-dortoir à l'accueil St-François

Mais le pire accueil fut à  Lacapelle-Marival, sur la variante de Rocamadour. D'abord dire qu'on nous a fait "la charité" de nous accueillir en surnuméraire, en dernière minute... Notre hôte à "gentiment" ajouté un matelas (sans drap) dans un coin de la cuisine .Il a aussi ajouté 2 couverts, mais pour le même prix que les autres pèlerins on nous a servi des pates réchauffées et infectes. On était rationné sur le pain (une tranche chacun) et sur le vin. Impression d'entrer dans l'armée, à notre arrivée, alors qu'on nous faisait la liste interminable des règlements de la maison: c'est qu'ils ont une phobie des punaises de lit. Et on se sentait un peu comme ça, des punaises de lit. Notre cher hôte avait le don, sous des airs de grande générosité, de vous regarder de haut, et de vous écraser de ses jugements.(type du parfait manipulateur) Donc je ne recommande pas La Halte de Lacapelle.

Racoin-lit pour pèlerin sur-numéraire, avec vue sur séchage de vêtements....

dimanche 23 juin 2013

Rituel dodo

Alors que je marchais, au départ de  Puy-en-Velay, ça faisait déjà 3-4 nuits que je faisais de l'insomnie. Je commençais a être épuisée. Faut dire que c'est pas nouveau pour moi cette incapacité a dormir, quand je suis ailleur que chez moi (en 2009 j'ai vécu la même chose). Alors en marchant, sous la pluie, un peu a l'écart des autres, je me suis sérieusement questionné sur le sens de ces insomnies et surtout sur: comment en venir a bout. C'était "vital" de trouver une solution... ça pouvait compromettre le reste de mon périple! Et là la réponse m'est tombé dessus, comme un éclair de lucidité! C'est la petite Carmen, en moi, qui a peur, la nuit, qui lutte contre le sommeil. Elle a peur des bruits insolites,  du grand méchant loup... Et peut être d'autre chose de plus ancien encore, sur lequel je ne peux attacher de souvenirs (toute petite, je devais me bercer, à 4 pattes dans mon lit de bébé, me frappant la tête,  à la tête de mon lit, pour réussir à dormir)  Alors j'ai créé mon rituel-dodo: le soir en me couchant, je plaçais mon journal avec  une  photo de moi enfant, sous mon oreiller, et j'y attachais mon canif (symbole de moyen de défense). Puis je lui parlais: lui faisait la promesse que je veillerais sur elle, qu'il ne lui arriverait rien, qu'elle pouvait se détendre et dormir sur ses 2 oreilles, puisque je la protégeais, et ne la laisserait jamais tomber... Et j'ai joué sur un autre tableau: Jean-Alex. J'avais beau avoir confiance en lui, mais je sentais aussi que dormir dans une chambre, parfois seule avec un homme dans le lit voisin, ça pouvait très bien être ressenti comme une menace par la petite fille. Je lui ai donc écrit une lettre que je lui ai remis  le lendemain, jour de la tempète de neige.  Il a accepté le rôle de protecteur que je lui confiais. Il est devenu mon grand frère... Cette journée merdique coté température, éprouvante, est devenue l'élément majeur de mon pélerinage. (c'était éprouvant physiquement mais surtout émotivement, l'extérieur s'étant mis au diapason de la tempête intérieure)  Et ça a superbement marché: plus aucune insomnie!!! .  Et j'ai pu vivre une superbe histoire de confiance avec mon nouveau Grand frère Jean-Alex.
Et voila, ma belle histoire de pèlerinage.
 
Chapelle Ste-Madeleine: remise de la lettre

 
Tempête sur le chemin: quelques  km avant Saugues
 
 
                                                   Blizzard qui colle la neige aux arbres
 

 
Jonquilles sauvages qui résistent: le printemps triomphe de l'hivers

lundi 17 juin 2013

Le pélerinage, comme expérience spirituelle

Ça fait plusieurs fois qu'on me demande: en quoi marcher Compostelle ça a rapport avec la spiritualité? Ça a rapport avec la religion???
Tout d'abord précisons que l'on confond souvent religion et spiritualité. Les 2 peuvent être intimement reliés si un adepte d'une religion y puise sa relation avec le divin en Soi et autour de soi et avec plus Grand que soi... Mais une personne non croyante peut être une personne très spirituelle alors qu'une personne pratiquant une religion, peut  demeurer déconnectée de sa spiritualité, si elle ne fait que pratiquer des gestes, des rituels sans se brancher à de son vécu intérieur. Au départ, le pélerinage de Compostelle était lié a la religion catholique, effectivement. On partait de sa maison et se rendait jusqu'a la tombe de l'apotre Jacques pour se receuillir. On acceptait de tout quitter, de faire pénitence, de vivre pauvrement de la charité des paysants... Les difficultés du chemin permettaient de se purifier, d'expier, afin de se présenter devant l'apotre avec un coeur pur. Aujourd'hui le chemin a bien changé. Mais pour plusieurs, il demeure une expérience spirituelle, qu'ils soient des catholiques pratiquants ou non. Certains randonneurs sont totalement athés... Il y a autant de raison de faire de pélerinage qu'il y a de pélerins...

Spiritualité: le but de la spiritualité est une exploration profonde de l'intériorité, conduisant à l'éveil sprituel, une conversion intime, ou l'accession à un état de conscience modifiée  et durable.(dans Wikipédia) Alors en quoi,  marcher des kms jours après jours peut-il être une expérience spirituelle?
J'y vais de mes humbles explications: d'abord on accepte de quitter sa routine quotidienne et sa zone de confort. On part avec peu de choses, un minimum, l'essentiel en fait. On fait donc pour quelque temps abstraction du confort matériel.  Et on s'engage sur des chemins millénaires, traversés par des millions de personnes avant nous, des chemins d'où émergent une énergie palpable, prenante, envoutante... Puis on marche: on marche pour gober les kms et s'approcher chaque jour un peu plus de notre but. Mais on marche surtout  pour le plaisir de marcher. Le rythme de nos pas peut nous transporter  alors en Soi par moments, comme une transe, comme en état d'hypnose...

 "Dans le silence et la solitude on n'entend plus que l'essentiel"(sur un monument à l'entrée d'Aubrac)

Et puis y'a des moments de douleur physique (ampoules, tendinites...) et d'épuisement.Y'a des moments où les éléments extérieurs se liguent contre nous (jours de pluie, de neige, de canicule...) Des moments où on a l'impression d'aller au bout de ses limites et où on se découvre comme personne. Où on arrive a être fière des efforts consentis, des petits exploits atteints... Parfois, juste contents d'avoir terminé la journée, sans savoir si demain on aura le courage de repartir...

Aussi, y'a les contacts avec les autres: pélerins, hôtes, villageois, commerçants... Tous ces gens que l'on croise, que l'on découvre, que l'on évite, selon le gré de nos humeurs. Ces amitiés que l'on développe, qui durent quelques heures ou plusieurs années... Certains croisent notre chemin sans laisser de trace. D'autres ont plus ou moins d'influence sur notre démarche personnelle. Il y a ceux avec qui on décide de partir, avec qui parfois on décide finalement de vivre l'expérience séparément, Il y a ceux qu'on rencontre au tournant d'un chemin un jour, 2 jours... puis dont on partage des discussions des vécus très personnels. Des gens en quête de sens, en deuil, ... ou juste là pour décrocher d'une vie trop chargée qu'ils ont choisi de mettre entre parenthèse, le temps de souffler un peu...

Enfin y'a la solitude... attirante ou  effrayante, choisie ou non, quelques minutes à plusieurs jours... Saine solitude. Celle nécessaire à cette croissance personnelle et spirituelle!

dimanche 16 juin 2013

Papillons

Hier, je suis allé marcher seule au mont St-Hilaire. J'en ai profité pour relever un défi personnel: franchir les 3 sommets en une randonnée. Au total environ 15 km de montées/ descentes.  J'avais férocement envie de marcher et de pousser la machine! Le chemin me manque!
Mais ce défi relevé n'est que l'aspect physique de l'expérience. La solitude faisait parti du défi de même que  l'effet inévitable d'une marche solitaire, sur plusieurs km, dans la nature: un voyage intérieur, rythmé par mes pas et la musique d'Harmonium dans une oreille et celle de dame nature dans l'autre. Et moi qui pensait avoir de la difficulté à gérer la solitude. Dans un environnement sécurisé, sur un trajet que je connais, elle fait beaucoup moins peur.

                               


Au retour de  mon pélerinage, j'ai décidé de poursuivre mon cheminement personnel, vivant une importante période de remise en question, à l'aube de mes 50 ans. Donc, appuyée dans ma démarche, je revois les fantomes du passé. Après avoir remué tous ces vieux souvenirs, parfois pénibles, j'en suis venu à la conclusion que je devais ME pardonner mes comportements, mes inactions d'enfant, en resituant tout ça avec le contexte de cette époque... histoire de me libérer de ces boulets que je traine depuis trop longtemps. C'est l'exercice que j'ai fait du haut du Pain de sucre, au mont St-Hilaire.  J'ai donc inscrit sur de petits feuillets ces mots lourds de reproches, ces paroles culpabilisantes, puis les ai déchiqueté, et les ai semé au 4 vents.

 
 
Et voila que dame nature m'offre en récompense un très beau présent: une volée de papillons multicolores! Comme si les mots (maux) avaient pris la légèreté de fées ailées!
Comme si chaque petit fragment de papier devenait crysalide, puis papillon! Quelle joie intense, quel soulagement, quel moment sublime!


 
 Je suis restée près d'une heure a admirer (et photographier) ce ballet  ailé.... avant de reprendre mon  périple,  et franchir les 2 derniers sommets, dans la légèreté et l'allégresse.


"Se pardonner = laisser les mots (maux) de la culpabilité s'envoler comme de légers papillons!"

samedi 15 juin 2013

Nouveau départ!

Ayant perdu les coordonnées pour me brancher à mon ancien blog (http//:lavie_unlongpelerinage.blogspot.com), je n'ai trouvé qu'un moyen de recommencer a publier: créer un nouveau blog. Mes anciens textes demeurent sur l'autre site, libre à vous de les lire à l'adresse ci-haut mentionnée.

Il y a un mois, je revenais d'un 3 semaines de marche sur les chemins de Compostelle, en France: La Via Podiensis(chemin du Puy en Velay à Ronceveaux) Il s'agissait en fait d'une 2ième expérience, puisque j'ai marché Le Camino Francès en 2009 (section espagnole qui se termine a St-Jacques de compostelle)

Quelle(s) expérience(s)! Je ne peux faire autrement que de la raconter et de parler des retombées. On revient changé de ce genre d'expérience. Comme l'eau de source qui se heurte aux rocher, dévale les pentes, se perd et se retrouve, la vie, le chemin, nous permettent  de se rendre vers une clarté intérieure et une limpidité extérieure... C'est un ami du chemin, Jean-Alex, qui a commencé à m'appeler ainsi: eau de source. Ça m'a beaucoup touché.... C'est vrai que les épreuves de la vie m'ont façonnée, que plus je chemine, plus je deviens vraie, authentique. Que plus je travaille a éclairer les zones d'ombre en moi, plus je me dégage des blessures du passé, alors plus je me sent devenir comme cette eau de source!

Alors voilà c'est reparti...  Bienvenue a mes anciens et nouveaux lecteurs.
Sur le chemin avant Rocamadour, sentier traversant des anciens moulins en ruine et longeant un petit ruisseau.